Telle est la question ! Etre vegan ou ne pas l’être ? Qu’est-ce que le veganisme ? Qu’est-ce que cela implique comme changement dans mon mode de vie ? Peut-on être sensible au sort de l’animal sur Terre et pourtant ne pas se revendiquer Vegan ?
Pour commencer, qu’est-ce que le veganisme ?
Plus qu’une question de consommation de viande, c’est un mode de vie qui exclut la consommation de tout produit issu des animaux ou de son exploitation : le lait, les œufs, le cuir, le miel, la laine, les produits cosmétiques testés sur animaux ou contenant des substances animales, etc… Le veganisme est une philosophie, une façon de lutter contre la cruauté envers les animaux au profit de l’être humain : pour s’habiller, s’alimenter, ou pour tout autre but. Ce n’est pas une mode ni une nouvelle façon de consommer. Pour comprendre cela, revenons aux origines de ce mouvement. A l’origine, le véganisme a été créé pour promouvoir une façon de vivre sans exploiter les animaux. C’était en 1944. En 1979, le mouvement s’étoffe et souhaite alors faire la promotion de solutions alternatives à l’utilisation de matière d’origine animale et respectueuses de l’être humain et de l’environnement. Voici les statuts tels qu’ils ont été publiés en 1979 :
« Une philosophie et façon de vivre qui cherche à exclure – autant que faire se peut – toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s’habiller, ou pour tout autre but, et par extension, faire la promotion du développement et l’usage d’alternatives sans exploitation animale, pour le bénéfice des humains, des animaux et de l’environnement […] »
Grâce à ce mouvement idéologique, l’homme a pu innover et créer de nouvelles façons de faire en utilisant seulement des matières d’origines végétales : la cuisine sans lait et sans œufs, le cuir à partir de champignon, le fromage à base d’huile végétale, le miel d’origine végétal, des corridas sans taureaux, des rouges à lèvres sans cire d’abeille, de la laine à partir de fibre végétales, etc…
Qu’est ce que ça apporte d’être vegan ? Est-ce que c’est bon pour la santé ?
C’est forcément les questions que l’on se pose quand on voit fleurir sur son chemin des restaurants ou ateliers culinaires vegan, des boutiques de vêtements ou chaussures « vegan », …
Je pense qu’on devient tous un peu vegan quand on réalise le massacre et la cruauté que l’homme est en train de faire subir à l’animal. L’homme a banalisé la souffrance. L’homme a perdu la valeur sacré de tout ce qui est vivant. Nos ancêtres savaient remercier la nature de ce qu’elle leur donnait en abondance. Aujourd’hui qui remercie pour ce qu’il a dans son assiette ? Aujourd’hui on enferme des poules dans des cages, on sépare une vache de son bébé pour avoir son lait, on remplace la nourriture des abeilles par du sirop de glucose, on enferme les cochons dans des cages trop petites pour eux, … Tout ça au nom du profit et de la rentabilité. Pourtant ces animaux, au fil des siècles précédents nous ont habillés, nourris, portés, protégés. Ils nous ont donné ce qu’ils avaient et nous les trahissons aujourd’hui en les percevant comme des marchandises.
Alors aux questions de ce que ça m’apporte ? Certainement les bienfaits d’un mode d’alimentation végétarienne au minimum. Mais surtout une paix intérieure et une harmonie née de l’alignement entre nos pensées et nos actes. Le bonheur de promouvoir la paix plutôt que la cruauté.
Peut on être un peu vegan ?
Le danger, à mon avis, comme dans tout mouvement, est le totalitarisme. Le plongeon dans une mode ou un courant de penser sans le comprendre. La course à la pureté morale. Et d’en faire une contrainte plus qu’un mode de vie heureux et serein. Comme dit Pierre Rabhi, il vaut mieux manger un steak et être heureux que d’adopter une radicalité alimentaire et être triste. Faire le choix d’un mode de consommation ne doit pas être vécu comme une contrainte mais doit permettre de se sentir plus heureux, en paix. « Etre vegan » ne se décrète pas, c’est un sacrifice idéologique si on choisit d’adopter cette philosophie dans tous les champs de sa vie.
Au fur et à mesure que je prends conscience de l’ampleur de la maltraitance envers les animaux, j’adapte mon mode de consommation. Je bannis tous les produits qui ne sont pas respectueux du vivant : la viande industrielle, les bonbons Haribo, les œufs industriels. Mes choix évoluent en fonction des rencontres. J’ai rencontré un petit producteur de viande bovine qui m’a parlé de sa ferme et de ses animaux ; je lui achète un colis tous les ans et ça me suffit. Sur le marché j’ai vu un apiculteur parler avec une grande affection aux abeilles venues se servir dans ses pots et chaque année je lui prends quelques pots.
La question n’est donc pas de savoir si on est vegan ou pas finalement. Mais plutôt de savoir si nos actes reflètent nos prises de conscience. Nous devons être attentifs à développer une consommation consciente et à cultiver la compassion. Nous sommes libres de nos choix, c’est à nous qu’appartient la possibilité de rendre le monde meilleur.
Si vous voulez aller plus loin et connaitre quelques alternatives vegans :
La laine : www.madlaine.fr
Le sirop d’agave : www.consoglobe.com
Cuir vegan : www.pointdevousamoi.com
Cuir à partir de champignon : materia.nl/material/muskin
Le foie gras végétal : www.consoglobe.com/faux-gras
Et vous, quel est votre regard sur le veganisme ? Quels sont les comportements que vous avez adoptés suite à une prise de conscience ?
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