La famille … sujet au combien passionnant qui nous a réuni tous et toutes autour de Marie-Véronique Isnard. C’était le jeudi 7 novembre, le feu crépitait dans le poêle. Nous étions tous prêt à en découdre, avec nos histoire familiales et nos charmants bagages.
Que porte t on de nos ancêtres ? Et si nous ne les connaissons pas ? Et si nous ne leur parlons plus ?
Que transmettons nous à nos enfants ? Que pouvons-nous faire pour eux ? Pour nous ?
Marie Véronique, thérapeute holistique, a sorti ce soir-là sa casquette d’enseignante pour nous transmettre son regard sur la famille et nous offrir des prises de consciences sur notre histoire, comme autant de portes à aller explorer.
Pourquoi aller explorer ? Pourquoi remuer le passé ?
Nos ancêtres, quoi qu’il se soit passé, nous ont transmis la Vie. C’est grâce à eux que nous pouvons faire l’expérience de la vie. Certes, il est des vies où le cadeau est plus léger que d’autres… Aller regarder son histoire, c’est choisir de se libérer pour créer sa vie, son bonheur.
« Dans la non conscience, on subit ; on porte des choses qui ne nous appartiennent pas. »
Qu’est ce qu’on se transmet d’une génération à une autre ?
L’ADN est vivant et évolue avec nous. Il contient en lui toutes les mémoires de nos générations passées : les chocs émotionnels, les tabous, les secrets, les deuils, …
Il y a bon nombre des familles où la perte d’un enfant, par exemple, n’est pas partagée. Parfois elle est même taboue. Selon l’époque, le lieu, l’éducation, le deuil ne se faisait pas. Faire le deuil, c’est prendre le temps de pleurer, de se confronter à la douleur, à la mort. Il faut environ 3 ans pour faire un deuil. S’il n’est pas fait, la mémoire de cet être mort « s’accroche » aux vivants de la famille, à un de leurs corps (physique, émotionnel, psychique ou spirituel).
Comment sait on qu’on doit regarder son histoire ?
La première chose nous dit Marie-Véronique, est de regarder en arrière, en partant de nos parents, et de voir si cela nous fait quelque chose. Si tel est le cas, l’accueillir. Ce regard est juste un indicateur, pour nous permettre de détecter si nous sommes porteurs d’un poids, d’une souffrance qui ne nous appartient pas. Si cela nous touche, au niveau émotionnel, alors oui, nous portons pour nos parents, grands parents, etc…
Les blessures du Transgénérationnel sont des schémas répétitifs. Des douleurs, des mécanismes, des comportements, qui se répètent dans nos vie, mais que l’on peut retrouver dans d’autres générations. On peut avoir la sensation que c’est plus fort que nous, que ce que nous vivons nous embarque sans que nous puissions y faire quelque chose. Ou la sensation que nous allons toujours dans le même genre de situation. Ou des pathologies lourdes …
Et si je choisis maintenant de regarder mon histoire, de me libérer ?
C’est une démarche que l’on fait pour soi même, comme on a vu, pour pouvoir être le maitre de sa vie et sortir des schémas répétitifs et d’impuissance. La libération nous permet de reprendre notre plein pouvoir sur nos choix de vie.
C’est aussi une démarche que l’on fait pour sa lignée. Ce sont 7 générations passées et 7 générations à venir qui sont guéries également. Notre brin d’ADN se trouve modifié sur 7 générations avant, et 7 générations après. Oui, nous pouvons participer au changement !
Quels sont les outils, les thérapies pour aller explorer son histoire ?
Marie-Véronique a une boite à outils bien garnie, ce qui lui permet de sélectionner en fonction de la demande. Ceux qu’elle utilise le plus sont :
- Le génosociogramme : un arbre généalogique énergétique. Le dessin va révéler des informations.
- Les constellations familiales : un travail énergétique, en individuel ou en groupe. Cette méthode puissante permet de trouver facilement les « fantômes » de la lignée et de remettre chaque enfant à sa place.
Chaque enfant a sa place ? Quelle place ?
Dans une fratrie, les enfants d’une même fratrie (maternelle) sont en lien 3 par 3. C’est-à-dire que le 1er est lié au 4eme, le 2nd au 5eme, le 3ème au 6ème, etc… Ce lien est visible et se retrouve dans les affinités, les chemins de vie, les comportements. Et ce qui est amusant, c’est qu’il est aussi perceptible dans les fratries du père ou de la mère, et même encore au dessus.
Quelle place avez-vous ? Avec qui vous sentez vous en lien ? Quelle similitude observez vous ?
Malheureusement, s’il y a eu un mort (ou une IVG, ou une fausse couche) et que cette information n’est pas transmise, alors l’enfant ne peut se sentir à sa place. Il va ressentir un problème d’illégitimité, une sensation de lutte ou de manque d’intérêt pour la vie (puisqu’il est à la place du mort, il le porte), et sera dans l’incapacité de recevoir toute l’abondance que la Vie a prévu pour lui. Il ne s’autorisera pas à être lui-même.
Cela vous fait penser à quelqu’un ? Cela vous donne envie d’interroger votre maman ? Ou avez-vous envie de raconter votre histoire à vos enfants ?
Etre à sa place, c’est être en mesure de recevoir l’amour qui circule, du parent à l’enfant, de l’enfant au parent. Si l’un d’eux n’est pas à sa place, alors ce lien ne peut pas être ressenti. Tout l’amour que va donner le parent, l’enfant ne le percevra pas. Ou inversement.
« Il y a un circuit pour chaque personne. C’est de la plomberie ! ».
Ce lien d’amour qui circule peut aussi être troublé par un mort des générations précédentes dont personne n’a fait le deuil.
Que faire ?
Certaines libérations peuvent se faire par un dessin et un acte symbolique : brûler le dessin dans le feu en exprimant « Je te rends toutes tes énergies et je me libère. »
D’autres libérations ont besoin des constellations familiales pour mettre à jour les fantômes cachés.
En rendant à notre lignée leurs blessures, nous leur rendons aussi un bout d’eux même. Leurs blessures leurs appartiennent, et ils sont souvent très content de cette démarche.
« La prise de conscience c’est déjà ¾ du chemin. » Quand nous prenons conscience qu’il existe des blessures dans notre lignée, nous opérons une guérison au niveau émotionnel.
Le rôle de parent et celui d’enfant, en quoi est ce important ?
C’est même primordial que nous nous placions dans notre rôle d’enfant vis-à-vis de nos parents et dans notre rôle de parent vis-à-vis de nos enfants. Nos enfants ne peuvent pas porter nos blessures, nos difficultés, ce n’est pas leur place. Tout comme nous ne pouvons pas porter les blessures pour nos parents.
Nous sommes nés de l’union de nos parents, mais nous devons refuser de porter leurs blessures à leur place. Le lien ne sera pas coupé, il ne peut pas l’être !
On dépense parfois beaucoup d’énergie pour lutter, pour ne pas être comme notre mère ou notre père. Mais dans cette lutte, nous n’acceptons pas notre place. Accepter d’être le fruit de leur union, donc d’être fait à 50% de l’un et de l’autre, aussi bien de leurs blessures que de leurs potentiels, c’est leur rendre leur place, leur rôle.
Pour clore la Rencontre, Mvie nous a proposé une reliance et une connexion à nos racines :
Il est impossible de retranscrire ce qui a été vécu, seuls ceux qui ont été présents peuvent revivre cet instant. Et reproduire cette connexion avec notre lignée.
Nos racines sont en nous, quoi que nous voulions. Elles nous influencent et nous pouvons choisir de nous libérer de ce qui ne nous appartient pas et qui nous pèse.
Nous sommes tous concernés. Nous avons tous une histoire. Mes parents ont eu la délicatesse de faire un énorme travail de nettoyage, mais comme une maison, il y a des recoins qui ont été oubliés, et d’autres qui ne se voyaient pas… Je sens, grâce à mon corps, vers quoi me tourner pour faire à mon tour ma part de nettoyage. J’ai la nette sensation que nous sommes venus sur Terre avec une mission de nettoyer, « réparer » un bout de l’histoire de notre lignée. Pour que devant nous, puissent marcher des générations d’hommes et de femmes debouts et libres.
Plus d’informations :
https://mvisnard.com/
https://www.geneasens.com/dictionnaire/genosociogramme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constellation_familiale
—–
Vous avez aimé le contenu de cet article ?
Soutenez moi en en laissant un don :
https://fr.tipeee.com/odagaia/
Commentaires récents