La permaculture du quotidien, c’est de semer et de faire germer des petites graines tous les jours, dans toutes nos actions quotidiennes.
Il y a des jours, semblables aux autres, mais où tout à coup une idée vous traverse. Puis d’autres où cette idée fait écho avec une autre personne. J’ai vécu ça avec une collègue, je ne me souviens plus de l’étincelle de départ mais de l’échange constructif qui a suivit. Ça n’a duré qu’une vingtaines de minutes, mais nous avons pu imaginer le concept de permaculture et l’adapter à notre quotidien. Notre vie quotidienne. Et cette idée m’a plu. Nous n’en avons plus reparlé, mais cet échange a germé en moi, et j’ai creusé la question.
L’éthique de la permaculture, c’est un ensemble de valeurs fondamentales qui gouvernent les actions :
- Respect de la Terre : comprendre que la terre est source de vie, que l’homme en est dépendant et qu’il est une étape du cycle naturel.
- Respect de l’homme : comprendre que tout homme est égal ; agir pour le bien de chaque être humain, en commençant par soi.
- Répartir équitablement et créer l’abondance.
L’objectif de la permaculture est de rendre autonome et perenne un système de culture. Dans le mot système, nous pouvons imaginer notre quotidien, notre foyer, notre communauté. Tout dépend de la façon dont est organisé notre vie.
Le principe de prendre de soin de la terre veut dire que toute ressource utilisée est compensée, comme un cycle. Ce que je prends, je le rends. Comme les feuilles de l’arbre qui tombent en automne pour fertiliser la terre et nourrir l’arbre. Dans notre quotidien, imaginons tout ce que nous faisons comme étant un instant de ce cycle. Qu’ai-je utilisé comme ressource et comment vais le rendre ?
Par exemple, pour écrire cet article, j’utilise de l’électricité pour faire fonctionner mon ordinateur. Mon électricité est solaire. Comment continuer le cycle ? En remerciant le soleil ? En me posant quelques minutes sous ses rayons ? En faisant quelques salutations au soleil ?
Autre exemple, je fais une lessive. J’utilise un détergent doux, ne contenant pas trop d’agents polluants (enfin je l’espère…), de l’eau et de l’électricité. Comment compenser mon détergent ? En prévoyant d’un acheter un moins polluant ? de tester la lessive au savon ? en promettant de ne pas faire de lessive inutile et de mettre la dose minimum ? Et comment compenser mon eau ? En me décidant à m’équiper d’un récupérateur d’eau de pluie ?
L’idée est d’avoir conscience de l’impact de chacun de nos actes quotidien, dans notre fonctionnement et de se considérer comme un point du cycle, non plus comme le consommateur final, le terminus des ressources. Il est important de rendre ce qu’on utilise à la Terre (je ne parle pas de payer sa facture d’électricité), car c’est le seul cycle vital et naturel qui existe.
Prendre soin des hommes, ça veut dire considérer chaque être humain avec la même valeur : la sienne. C’est-à-dire que dans mon quotidien, je peux vérifier dans mon comportement, dans mes habitudes de fonctionnement, que ce soit moi ou ma communauté, si l’homme est valorisé à sa juste valeur. Mes actes sont alors guidés par le désir d’offrir le meilleur de moi-même, d’être présente à chaque instant, et d’être dans la bienveillance.
Les grands principes de la permaculture, appliqués à notre quotidien :
- L’observation
Tout évolue, que ce soit au jardin, ou dans la vie du quotidien. Le jardinier le sait bien, les choses ne sont pas permanentes. Sa force est de ne pas chercher à tout maitriser mais à observer.
Tel le jardinier, le citoyen lambda doit observer son quotidien, son comportement et les conséquences de ses actes. Si quelque chose ne fonctionne pas comme on le souhaite, ou le résultat obtenu n’est pas correct, alors on est responsable de corriger nos actes. On s’adapte et on conçoit en permanence de nouvelles façon de faire. On est imaginatif, créatif, on s’amuse à expérimenter !!
- Conscience élargie
A force d’avoir conscience d’actions et de conséquences, le champ de conscience s’agrandit. On a de plus en plus conscience de choses : que ce soit nos mécanismes, nos habitudes, celles des autres qui vont nous faire hurler, notre capacité d’adaptation, notre sens de l’imagination et notre créativité…. Bref, plus on va pratiquer la permaculture au quotidien, plus on est sur d’être sur le chemin d’une conscience élargie. Et qui dit conscience élargie, dit autoroute vers la paix intérieure et la joie. Tout ça pour dire, ca ne peut que nous rendre heureux !
Lisez cet article à ce sujet : Comment prendre conscience de ce qui nous entoure?
- L’autonomie
Au jardin, ou ailleurs, l’autonomie signifie se suffire à soi même au maximum. Comme le jardinier qui va viser à faire son compost plutôt que d’acheter des engrais, nous devons penser à faire nous même le plus possible. Et il y a plein de choses que l’on peut faire ! Oui on est tous capable. Pourquoi on en doute ? Car c’est ce que les magasins nous disent pour nous attirer : « Venez consommez, vous ne pouvez pas vous débrouiller sans nous» nous disent-ils. Faisons nous même et réduisons notre dépendance aux marques et grands groupes industriels…
Faire soi même ses produits ménagers par exemple :
- La simplicité
Le jardinier est un flemmard. Il étudie les cycles lunaires et fait travailler les coccinelles pour faire le moins d’efforts possible. Alors visons la simplicité dans nos actions.
Soyons des flemmards créatifs et autonomes, et fiers de l’être !! A vos chaises longues, vos hamacs, on est parti pour s’observer !!
Et venez nous raconter vos observations et comment vous appliquer la permaculture dans votre vie quotidienne.
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