Je cherchais à rédiger depuis quelques mois un article sur les émotions, sans savoir par où commencer tant le sujet est vaste, complexe et en même temps commun à nous tous.

Magie de la vie, nous avons désormais décidé de retranscrire le contenu des Rencontres qui construisent demain… Voilà que mon intention estivale est en cours de réalisation !

Nous avons accueillis Camille Schweickhardt et Vanessa Soulias pour nous parler des émotions et nous aider à prendre soin de notre jardin intérieur. Prendre soin de son jardin intérieur, avant de prendre soin du jardin du monde. Beau programme n’est ce pas ?

Je vous invite à rentrer pas à pas dans cet univers… l’article sera publié en 2 parties pour en faciliter sa lecture.

Si comme nous, vous avez envie de comprendre comment on fonctionne, développer votre capacité à écouter vos émotions pour ne plus être dirigées par elles, alors cet article est pour vous.

  • Comment reconnaître nos émotions ? Qu’est ce qu’une émotion ?

Une émotion est un signal reçu, qui s’exprime dans notre corps par des sensations. Ce signal est déclenché par un stimuli extérieur. C’est-à-dire qu’il faut un déclencheur extérieur pour qu’une émotion se déclenche. Toutes nos émotions sont réactions. Parfois, pour un même stimuli on ne réagit pas de la même façon. Parfois même, l’émotion se fige, et nous avons la sensation qu’elle dure…

En principe, une émotion ne dure pas plus de 20 minutes. Une émotion qui dure se transforme en sentiment et cela demande beaucoup d’énergie de notre part. Un sentiment c’est donc une émotion à laquelle s’ajoute toute l’histoire qu’on se fait dessus… et qui fait qu’elle s’installe pour longtemps !

L’émotion est neutre. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise émotion. Ni de positive ou de négative. C’est la manière dont le cerveau la perçoit qui va faire qu’on la perçoit comme agréable ou pas agréable.

L’émotion est un indicateur qui nous permet de réagir. Étymologiquement, « émotion » veut dire en mouvement. Un peu comme un tableau de bord où des indicateurs nous invitent à passer à l’action. On entend souvent parler de gérer ses émotions, or le principe même est de l’écouter quand elle est là, pour lui permettre de délivrer le message dont elle est porteuse. Elle nous invite à passer à l’action pour permettre de changer.

L’émotion intervient pour nous informer sur un besoin non satisfait. Elle est un messager très important qui permet de mettre en lumière ce qui peut être amélioré pour vivre une vie fluide et harmonieuse.

Tous les besoins fondamentaux de l’être humain ont besoin d’être nourrit : besoin vitaux, spirituels, mentaux, … Selon comment nous les nourrissons, l’émotion vient nous informer pour nous ramener à l’équilibre et la reconnaissance de nos besoins.

L’émotion peut aussi être vue comme un garde-fou qui protège notre espace sacré. Elle indique, par sa présence, que nous sommes sortis de notre zone.

Tout au long de la journée nous sommes traversés par une multitude d’émotions. Des petites et des plus grosses. Retenons que nos émotions sont utiles et nécessaires.

Une émotion est donc une suite de sensations, dont nous avons la responsabilité d’accueillir pour en comprendre le sens. C’est parce qu’on n’accueille pas une émotion qu’elle déborde.

Qu’est ce qui déclenche une émotion ?

C’est un stimuli extérieur, mais cela dépend aussi de notre histoire personnelle, de nos croyances.

Quelles sont les différentes émotions ?

Il y a 7 grandes familles d’émotions. En réalité, la connaissance des émotions date d’une centaine d’années, c’est-à-dire que c’est très récent.

Rappelons qu’il n’y a pas d’émotions positives ou négatives.

Les 4 principales sont : la joie, la peur, la colère et la tristesse.

Les 3 secondaires sont : le dégout/le mépris,

  • La joie

Elle libère la cage thoracique, on sent que ça pétille à l’intérieur. L’énergie circule, on a le sourire. La joie est notre boussole intérieure ; on sait que c’est là où on doit être. Elle nous dit « Continue là où tu es et passe à l’action ».

  • La tristesse

Elle nous invite à pleurer, on sent parfois une boule dans la gorge, on a l’impression d’être plombé.

Si la tristesse existe en nous, c’est qu’elle a quelque chose à nous dire et que nous avons besoin de la vivre.

« Pleurer c’est rendre à la Terre ce qui n’est plus. » Camille S.

La tristesse représente la perte de quelque chose. Être triste clôt un cycle, pour pouvoir en vivre un nouveau. En l’accueillant, nous acceptons de partir pour un nouveau cycle. La tristesse est libératrice : pleurer c’est rendre à la Terre ce qui n’est plus.

  • La colère

Elle nous indique que nos limites ou la perception que nous en avons ont été franchies. Le message dont elle est porteuse est de revoir nos propres règles, nos limites car il peut y avoir une perception erronée.

Peut être apprendre à dire non ; peut être juste de prendre conscience qu’on ne s’est pas respecté ; peut être que notre fonctionnement n’est pas adapté.

« Ne pas se laisser traverser par la colère, c’est aussi bloquer l’amour ou la joie ». Vanessa S.

C’est peut être la moins facile à accueillir, car nous n’avons pas appris cela. Rassurez vous, l’émotion a un début et une fin. En recontactant le corps, en prenant le temps de ressentir pleinement la colère, en se laissant juste traverser, nous la laissons passer.

Accepter la colère, la regarder, ça fait parti de notre processus d’évolution. Ne pas se laisser traverser par la colère, c’est aussi bloquer l’amour ou la joie. En d’autres termes, pour vivre intensément l’amour, il est nécessaire de vivre pleinement sa colère.

  • Le dégout, le mépris

Il nous invite à revoir le jugement qu’on a sur les autres, ou sur soi même. Parce que en réalité, quand on juge l’autre, c’est une partie de soi qu’on juge.

Cette émotion nous invite à développer la compassion.

  • La peur

Elle nous indique un danger possible, réel ou imaginaire. Notre cerveau ne fait pas la différence entre un danger physique et un danger imaginaire. Il ne fait pas la différence entre la réalité et le film qu’on se fait mentalement.

La peur nous dit « regarde ce qui va se passer si tu ne mets rien en place ». Elle a souvent tendance à figer, or elle permet d’aller de l’avant.

La peur a tendance à provoquer le syndrome de la « pensée sauvage » : nous nous mettons à produire un tas de scénarios possibles. Et pendant ce temps, nous n’agissons pas !

Nous avons le défaut de vivre la peur dans notre tête au lieu de la percevoir dans notre corps.

2/ Que fait une émotion dans notre corps ?

C’est l’objet de la seconde partie.

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